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Au Vème siècle commencent les grandes invasions. Les Francs font leur apparition. Mérovée, fonde la première dynsastie et donne son nom à cette période dite "mérovingienne". Il est fort probable que les Tillotins de l'époque n'ont guère vu de différence. La notion d'Etat, de Nation n'existait pas et pour eux, être esclaves ou serfs du plus puissant du lieu: d'une cité ou de l'autre, ne changeait pas grand chose. De ce moment cependant, quelques souvenirs sont restés sur notre sol. Inutile de rechercher des constructions de l' époque qui, étaient généralement en bois. Même les anciennes constructions Gallo-Romaines mal entretenues s'écroulent petit à petit.. La monnaie disparait de la vie courante et on revient au troc.. Les moeurs deviennent à cette époque cruelles et plus grossières. Il y a moins d'esclaves, mais le paysan devient colon attaché à la terre. Les Mérovingiens étaient de bons orfèvres. Vous pourriez le constater en visitant le Musée de la Princerie de Verdun les quelques vitrines qui sont réservées aux découvertes faites dans l'important cimetière découvert à "Dieue sur Meuse" il n'y a pas si longtemps. L'histoire
de Verdun. nous apprend que les Huns et Attila, venant de Trèves
ont pris Metz et Verdun en 451. en 511, à la mort de Clovis, ses quatre fils se partagent ses états et Verdun fait partie du royaume d'Austrasie et de Metz. Nous voici donc devenus Austrasiens. C'est
dans une charte de 590 que le nom de Tilly apparaît pour le
première fois dans les écrits Childebert II fait visite
à Ainsi
en 710, Tilly revient à l' Evêque Hertalame,(16ème
Evèque de Verdun : 710-715) gouverneur de Verdun qui possèdait
plusieurs seigneuries. Un
peu plus tard sous Amalbert 24ème Evêque de
Verdun (765-777), Tilly est à nouveau perdu le siège
épiscopal est vacant pendant douze ans. De l'an 997 à 1265 Pour cette époque nous allons trouver des documents écrits et des ouvrages sur l'évêché et comté de Verdun donnant des renseignements plus précis concernant notre petit village. En
1041 l'Évêque va confier à la fondation St Airy,
pour qu'elle ait des revenus, Tilly avec son église et une
manse (environ 4 ha) de terre. C'est la première mention de
l'église qui est faite. Il est fort possible qu'elle ait été
construite en bois et peut-être incendiée ou détruite
plus tard. N'ayant pas trouvé de documents relatifs à
son édification , on ne peut dire quand elle a eu lieu. En
1047, la dotation est augmentée. C'est alors tout le village
avec l'église et les banalités et tout ce qui en dépend
contre une redevance de un neuvième du vin. Là, nous
avons deux renseignements sur la vie des habitants. Les banalités
consistaient à être obligé de se servir de matériels
divers appartenant au seigneur et de payer une redevance. On verra
dans la charte de 1265 qu'elles seront précisées. La
deuxième remarque c'est qu'on cultivait la vigne à cette
époque est sans doute une certaine surface puisque la redevance
est fixée en vin. Plusieurs lieux portent encore dits le nom
de "vigne" : Les Vignes, la Vigne Bélie, la Vigne
Morza, la Vigne St Godard. On pourrait peut-être ajouter que
Tilly ne semble pas à cette époque un simple hameau,
mais on dit "Village" et il y a une église. En 1082
une dotation supplémentaire est faite à l'abbaye de
St Airy par l'Évêque Thierry , dotation qui sera confirmée
par l'Empereur du St Empire, Henri IV en 1089. L'Evèque Thierry, 41ème Evèque : 1047-1089, a d'ailleurs entrepris de faire creuser le bief et de construire le moulin. Voilà donc environ neuf siècles qu'une roue tourne dans ce qu'on appelle communément le canal du moulin. Ce moulin sera d'ailleurs "banal" c'est à dire que les habitants devront obligatoirement s'y rendre pour faire moudre leur grain, contre une redevance naturellement, sous peine d'amendes. L'Evèque et comte de Verdun va, au XIIIème siècle, organiser son domaine temporel. Celui-ci est moins étendu que le territoire faisant partie du pouvoir spirituel de l'Evèque. Une carte du Verdunois, publiée par Monseigneur Aimond dans "les relations de la France et du Verdunois" le montre bien. La frontière entre la France et le comté de Verdun était la Biesme, petite rivière de l'Argonne et les rois français ne manqueront pas de tenter d'augmenter leur influence dans le Verdunois. L'organisation
du comté va se faire sur deux plans et Tilly va prendre une
part importante dans les deux cas, la partie administrative et la
partie défensive. Au
point de vue administratif le comté comprend cinq prévotés
: Charny, Dieppe, Mangiennes, Fresnes et TILLY. Cette prévôté
était constituée au point de vue territorial de deux
parties, d'une part Tilly, Villers, Récourt, Rambluzin, Bouquemont,
Woimbey, Tillombois, Neuville et d'autre part séparé,
Beauzée et Amblaincourt. Ces deux morceaux formaient comme
une sorte d'étranglement de la prévôté
de Souilly qui appartenait au Barrois. Nous sommes là, vraiment
en zone frontière au point de vue temporel. Par exemple Ambly,
Troyon, Monthairons, Ancemont... ne faisaient pas partie du comté
alors que le pouvoir spirituel de l'Evèque les régissait.
Une prévôté est une division administrative dont
le rôle est de servir d'intermédiaire entre le comté
et les administrés pour faire respecter les ordres du seigneur
et lui rendre compte de ce qui se passe un peu à une échelle
moindre, comme une sous-préfecture. Elle est dirigée
par le Prévot qui est l'organisateur et le responsable. Celui-ci
est secondé par le lieutenant de prévoté et par
des sergents. Les bois, qui appartenaient à l'Evèque,
comme bien d'autres terres d'ailleurs, étaient surveillés
par des gardes à sa disposition. Il y a également un
greffier ou secrétaire. Outre son rôle d'intermédiaire,
la Prévoté est aussi une sorte de cour de justice pour
les délits, elle dispose d'une salle où on plaide et
d'une prison. Il est fort probable que des exécutions capitales
aient
eu lieu. En effet sur les états de sections jusqu' en 1828
on trouve le lieu-dit "le gibet" qui a disparu sur le plan
de 1835. Ce lieu-dit s'étendait sur environ 2 hectares et fait
partie maintenant de "Devant la côte de Manthe". Un
endroit bien en vue. C'est encore une sorte de perception où
on reçoit le montent des amendes; celui des fermages, les impôts,
les différentes banalités étaient en effet louées.
L'Evèque-comte,
va aussi, après avoir établi un système administratif,
penser à protéger son domaine. Les seigneurs voisins
ne demandent qu'à augmenter leur influence et à agrandir
leur domaine. Dès lors au XIIème siècle Tilly
prend. une certaine importance du fait qu'il est choisi pour l'établissement
d'une forteresse. Il n'y n pas au de château-fort ici, mais
le moyen de défense était constitué de l'église
fortifiée et d'une enceinte. L'église d'abord. La
plus vieille partie de l'édifice actuel est constituée
par des piliers qui datent de la fin du XIVème siècle.
Le bâtiment antérieur était peut-être
en pierre. Le toit était surelevé par rapport aux
murs, ce qui permettait de tirer et de se défendre par ces
meurtrières sous la toiture. Le beffroi était garni
de hourds, c'est à dire d'une galerie débordante en
bois qu'en faisait le tour et qui permettait par les trous du plancher
d'attaquer les assaillants. C'est sens doute autour de cet édifice
que se regroupaient les maisons permettant ainsi aux habitants de
venir se réfugier rapidement en cas de danger. L'enceinte,
elle, était constituée par des fossés. Un lieu-dit
porte encore la nom "Sur les fossés". La seule
partie certaine est l'endroit où passe la ligne de chemin
de fer actuellement. les
maisons de cette rue ont été édifiées
tardivement. Reste la partie sud qui rejoignait la Meuse pour y prendre
l'eau. Là, rien ne permet d'en supposer la trace. Il n'y avait
pas de muraille en arrière des fossés, mais trés
probablement une palissade formée de forts piquets de bois.
De cette forteresse, le village a gardé sa forme caractéristique
d'ancien village fortifié contrairement aux agglomérations
voisines qui sont des "villages-rue". Dans une lettre d'un
ouvrage il était signalé que la fortification de Tilly
a duré vraisemblablement jusque vers 1450. Le relai de la défense
aurait été pris ensuite par le château de Woimbey,
en effet, après avoir dépouillé des comptes de
la prévoté, il avait relevé "le 20 décembre
1458, paye à Jean d'Erize, Chatelain de Woimbey...". Ce
qui ne signifie pas que le moyen de défense de Tilly ait perdu
complètement son utilité à ce moment. C'est
quelques années plus tard que va survenir un évènement
important pour la vie des Tillotins. Il sagit de la charte accordée
par le comte aux habitants de Tilly et de la Prévoté.
Elle a été signée en mars 1265. Une charte
est une sorte de traité qui va préciser les devoirs
et droits de chacun des habitants et comte, avec comme intermédiaire
la Prévoté. Charlemagne devient de 800 à 814, empereur d'occident. C'est le commencement de l'ère dite carolingienne. Des études qui ont été faites d'après des documents, nous indiquent que l'Empereur cherchait à mieux administrer son territoire. Des comtes sont chargés de chaque région. L'économie est basée sur le domaine, un peu comme au temps des Gallo-Romains. On essaye de défricher et rémettre en culture les terres qui avaient été abandonnée depuis les invasions. Les routes sont inçertaines, les moyens de transports sont rudimentaires et il y a pratiquement pas de commerce: Nos ancétres de cette époque étaient ce que l'on appelait des Colons. Ils étaient attachés à la terre et dépendaient pour tout de leur seigneur... Et cela durera encore longtemps. lors
des invasions des (Normands qui de 889 à 895 ont envahi le
diocèse de Verdun et le territoire de Saint-Mihiel. Il est
vraissamblable que leurs barques sont passées sur la Meuse
à Tilly. |
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